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Quitter un job confortable dans l’industrie pour se reconvertir dans l’aménagement paysager, mais quelle idée! Il existe bien des manières de mener une vie professionnelle heureuse, équilibrée et épanouissante. Et celle de choisir un métier en accord avec ses passions en est une. Pour moi cela a été de me reconvertir dans un métier presque diamétralement opposé à celui qui était le mien au début de ma carrière : jardinier-paysagiste-créateur de jardins.
Cet article est rédigé dans le cadre de l’évènement inter-bloggeurs « changer de vie pour aller mieux » organisé par FRIC AU FEMININ, un blog dont l’objet est de vous aider à libérer votre relation à l’argent, votre valeur pour marcher vers votre liberté financière. Les deux articles qui m’ont inspiré pour rédiger celui-ci sont :
- Equilibre entre vie personnelle et vie professionnelle : 14 clés pour tout avoir
- Test IKIGAI: 3 étapes pour propulser ta valeur !
Table des matières
Quand ressent-on le besoin de se reconvertir?
Vous est-il déjà arrivé de ressentir une baisse de motivation dans l’exercice de votre métier ? Comme beaucoup, vous avez certainement déjà senti une pointe d’ennui ou d’insatisfaction au travail, et peut-être le sentiment de ne plus être complètement à votre place. D’une petite baisse d’énergie passagère à un manque de motivation durable, comment savoir que c’est le moment de changer?
J’avais un poste confortable dans l’industrie, après avoir fait des études plutôt honorables. Et il y a 7 ans, j’ai décidé de quitté mon job pour me reconvertir et devenir jardinier –paysagiste et créatrice de jardin (qui suis-je). Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. Alors je vous explique ici au regard de mon parcours ce qui m’a donné l’idée du changement et comment j’ai compris que ma décision de changer de cap n’était pas juste une lubie passagère. J’explique mon parcours et les motivations qui m’ont poussées à me reconvertir dans le domaine, sur cette présentation réalisée par Héléna Delbecq.
Choisir un métier que l’on aime
J’avais beau apprécier mon ancien métier, je ressentais une légère pointe d’insatisfaction. À présent, je comprends pleinement le sens de la citation attribuée à Confucius : « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie ». Cependant, tout le monde ne ressent pas nécessairement ce besoin. En effet, on peut pleinement se satisfaire de son métier, même s’il ne suscite pas une passion intense. Chacun doit simplement identifier ses propres besoins et priorités.
Besoin de se sentir aligné avec soi-même
Pour savoir si notre envie de changer est durable, il faut apprendre à se connaitre. Et ceci quel que soit notre âge. Se sentir aligné avec soi-même implique de choisir une carrière en harmonie avec ses compétences naturelles, sa personnalité, ses passions et ses aspirations profondes. Interrogez-vous sur le secteur d’activité, le type de structure qui vous convient (PME, start-up, secteur public, entreprise internationale…), comment votre métier impact votre rythme de vie : en terme de trajets, déplacements professionnels, horaires, etc. On peut se faire accompagner dans cette réflexion à l’occasion d’un coaching ou d’un bilan de compétences.
Besoin de trouver du sens à son travail
C’est un besoin fondamental. Nous passons une grande partie de notre vie au travail, il est donc naturel de vouloir que notre métier ait un sens pour nous. Cela implique de rechercher un travail qui a un impact positif sur soi-même et les autres, qui est en accord avec ses propres valeurs et qui procure un sentiment de satisfaction et d’accomplissement. Lorsque nous trouvons du sens dans notre travail, nous nous sentons motivés, engagés et épanouis. Le travail devient plus qu’une simple source de revenus, il devient une expression de notre identité et de notre contribution au monde. On peut par exemple s’épanouir dans des métiers qui apportent du sens vis-à-vis de la société tels que l’aide aux personnes dans le besoin ou contribuer à des causes sociales ou environnementales. Mais aussi trouver du sens par rapport à soi : se tourner vers des métiers plus concrets et manuels par exemple, tels que le jardinage, patisserie-boulangerie, ébénisterie… peuvent procurer un sentiment de gratification.
Cultiver son jardin intérieur en somme
C’est prendre le temps de se connaitre. Il faut arriver à explorer ses valeurs et identifier les domaines qui vont nourrir notre épanouissement personnel. Pour ma part, à l’issue de la naissance de mon dernier enfant, j’ai ressenti le besoin de faire un bilan de compétences. Mon objectif premier était de faire le point sur mon parcours, je ressentais le besoin de m’assurer que j’allais dans la bonne direction. J’ai pu faire un point sur mon parcours, mes compétences, mes intérêts professionnels et personnels. Et surtout comprendre ce qui m’animait : l’action, le travail d’équipe, être plus proche des clients, au cœur du métier. Pour commencer vous pouvez faire un Test IKIGAI: 3 étapes pour propulser ta valeur !
Puis arrive le déclic
Pour moi ça a été la première question posée par la personne qui m’a accompagné pour mon bilan de compétences : « quel métier feriez-vous si vous pouviez recommencer vos études de zéro »? Sans hésitations j’ai répondu jardinier-paysagiste, concepteur de jardins. Je n’y avais jamais pensé, puis j’ai un peu oublié ce moment, car ce n’était pas ma priorité. Cette question m’est revenue en tête deux ans après. La graine a germé…Et c’est là j’ai que j’ai commencé à envisager le projet d’une reconversion…
La reconversion professionnelle ouvre la voie vers l’épanouissement et l’évolution constante
De fil en aiguille j’ai construit et réalisé ce projet. Avec du recul, je m’aperçois que j’ai connu plusieurs changements de vie. Chaque transition a été une période passionnante et une opportunité incroyable de progresser vers une étape qui me correspondait davantage. A tel point qu’on y prend goût. Cette reconversion a complètement changé ma façon d’appréhender mon métier : rien n’est gravé dans le marbre et tout est possible. Mais cela ne s’est pas fait du jour au lendemain, ni sans risques. Voici quelques conseils pour y parvenir en mettant toutes les chances de son côté.
Les 7 étapes et conseils pour changer de vie et se reconvertir
Voici à mon sens les conseils qui peuvent grandement aider dans cette démarche.
Faites-vous accompagner
Que ce soit dans le cadre d’un bilan de compétences, d’un accompagnement par pôle emploi, par le FONGECIF ou par un coach, il est préférable d’évitez de se lancer seul. Être accompagné augmentera vos chances de réussite grâce à l’analyse de votre parcours, de vos aptitudes, vos valeurs et motivations personnelles. Avec un regard extérieur vous découvrirez ce qui vous anime vraiment et peut-être y connecterez vos passions pour vous aider à construire un projet professionnel. Parfois cet exercice renforce la conviction que votre métier actuel est celui qui vous convient le mieux, ou bien conduit à une légère évolution professionnelle. Prenez le temps dans le cadre de cet accompagnement de vous connaître, d’identifier vos priorités et vos valeurs fondamentales. Voici les conditions pour bénéficier d’un bilan de compétences.
Développer vos compétences par la formation
Pour cela je vous conseille d’envisagez le maximum de formations avant pendant et même après votre reconversion. Sachez :
Qu’il existe des cours du soir du week-end de bonne qualité (renseignez-vous en mairie, cours de la mairie de Paris par exemple)
Que vous pouvez utiliser les financements proposés par pôle emploi, le CPF ou le Projet de transition professionnelle PTP (anciennement CIF) pour financer la période de transition… En plus d’augmenter vos compétences vous montrez votre motivation et augmenter vos chances d’obtenir des financements supplémentaires.
Testez votre motivation
C’est fondamental! Avant de vous lancer, assurez-vous que le métier va vous plaire : faites du bénévolat, proposez vos services auprès de personnes de votre connaissance. Par exemple, dans le domaine du végétal rapprochez-vous des jardins partagés, certains jardins accueillent des bénévoles (le potager du roi à Versailles), dans le domaine de l’agriculture vous pouvez faire du woofing, une forme de bénévolat au profit de l’agriculture biologique, ou bien faire les vendanges, etc.
Osez sortir de votre zone de confort
Ouvrez-vous à de nouvelles opportunités et ne craignez pas de rencontrer des gens du métier. Aller à la rencontre de professionnels dans les salons, poser des questions, montrer son CV, exposer son projet permet de récolter de précieux conseils pour avancer dans sa démarche. Osez car les gens aiment partager sur leur métier et se rendent souvent disponibles pour ce type d’échanges.
Réduire les risques de se tromper de voie
Envisagez toutes les possibilités. Ne vous lancez pas dans l’aventure sans l’assurance que :
- Votre futur métier recrute autour de chez vous (consultez les annonces)
- Que le salaire sera à la hauteur de vos besoins
- Que les contraintes du métier ne vous rebutent pas (port de charges, déplacements fréquents…)
- Que vous pourrez éventuellement revenir dans votre précédent métier si toutefois vous vous rendez-compte que vous faites erreur.
Entourez-vous de personnes qui vous soutiennent et vous inspirent dans votre parcours de changement
Il est important que votre entourage proche vous soutienne. Se reconvertir n’est pas sans risque, alors pour rassurer vos proches (et vous-même), élaborer un plan d’action qui envisage plusieurs possibilités. Il est important de sécuriser sa reconversion et de ne pas se lancer sans envisager une solution alternative.
Se construire un réseau, ne pas rester isolé
Vous verrez que le monde de la reconversion est un monde riche, constitué de personnes motivées et curieuses. Dès lors que vous commencerez à vous former, vous rencontrerez beaucoup de gens avec le même projet que vous. Parlez de votre projet autour de vous. De fils en aiguilles vous rencontrerez de plus en plus de personnes qui vous soutiendront.
Se reconvertir dans les métiers de la nature, des jardins et du paysage
Si vous lisez jusque-là c’est probablement que l’idée vous a effleuré ou bien que vous êtes bien décidés à vous orienter dans les métiers de la nature. Alors pour être passée par là, je vous résume les différents arguments en faveur d’une reconversion dans ce secteur afin ainsi que des mises en gardes.
Les bienfaits de la connexion avec la nature
Ils sont multiples :
- Le plaisir de travailler dehors, l’épanouissement que l’on peut ressentir en travaillant au milieu des plantes : avoir les mains dans la terre, se reconnecter avec la nature, c’est une expérience très agréable pour peu que vous y soyez sensible
- Ils procurent une forte satisfaction intellectuelle : ce sont parfois des métiers peu valorisés mais ils font souvent appel à une forte créativité et un savoir et un savoir-faire importants.
- Les joies de travailler dans de magnifiques espaces extérieurs, satisfont tous les esprits curieux de paysages et de nature
- Travailler en plein air a un impact positif sur la santé : on profite de la nature, du plein air. On a une vie moins sédentaire et l’exposition au soleil favorisent la condition physique.
Attention toutefois!
Les métiers de la nature sont des métiers physiques. Il faut parfois porter des charges. Désherber, bêcher pendant des heures. Travailler sous la pluie, dans le froid glacial, en plein soleil, en période de canicule…Le métier de jardinier-paysagiste présente également des risques liés à l’utilisation d’engins à moteurs (taille-haie, débroussailleuse, tronçonneuses, …), des risques de chutes, des piqures d’insectes, des morsures d’animaux…
On doit faire attention à ses gestes et postures, et bien sùr on s’équipe de façon adaptée pour réduire ses risques mais il faut quand même avoir conscience de cela.
Ce sont des métiers d’avenir qui recrutent
C’est un secteur qui recrute. En 2022, selon l’UNEP (l’Union des Entrepreneurs du Paysage) il y a eu 11600 postes à pourvoir dans le secteur du paysage. Les métiers sont variés et évoluent régulièrement pour faire face aux enjeux liés au changement climatique.
- Le jardinier entretien et aménage les jardins, cultive et produit des plantes (pépiniériste) ou des légumes (maraicher).
- Le concepteur et le paysagiste dessinent et conçoivent à l’échelle d’un jardin, de la ville ou du grand paysage.
- L’entrepreneur et le conducteur de travaux gèrent les clients – les projets, l’entreprise, ou les équipes.
- Le botaniste ou l’écologue, étudie les plantes ou veille à la préservation de l’environnement.
Vous trouverez une brochure ONISEP sur les métiers du paysage et ici la promotion des métiers du paysage.
Choix des formations : un vrai casse-tête ?
Certaines entreprises ou agences de paysages recherchent des personnes diplômées qui ont un parcours linéaire et uniforme. D’autres sont ouverts voire recherchent des profils plus atypiques du moment que la motivation et la compétence existent. Si vous avez plusieurs cordes à votre arc, vous aurez aussi la possibilité de vous mettre à votre compte. Alors je vous conseille de bien réfléchir en choisissant votre formation. Votre parcours précédent aura de l’importance. Si vous êtes bricoleur, vous serez à l’aise dans l’aménagement mais il vous faudra peut-être plus approfondir l’horticulture par exemple. Vous avez déjà des expériences en management, sur les projets? Il n’est peut-être pas nécessaire de vous lancer dans une formation longue où vous apprendrez des choses que vous connaissez déjà : monter des projets, diriger des équipes, suivre des chantiers etc…Dans ce cas, insistez plus sur les formations de terrain (type BTS, CAP, BP, Bac pro) pour comprendre les bases du métier et sur les formations en conception (Concepteur de jardins, CESP, licences pro, …). Si vous êtes architecte, urbaniste, ou géographe, il existe des passerelles entre les formations qui permettent de gagner du temps.
Un peu comme Candide, de Voltaire « il faut cultiver notre jardin» au fil de ses changements de vie. «Chacun se met à exercer ses talents », après ou non des péripéties de la vie. En cultivant mon jardin intérieur et en embrassant ma reconversion dans l’aménagement paysager, j’ai trouvé un épanouissement durable. J’espère que vous aussi !
Dites- moi ce que vous en pensez dans les commentaires. N’hésitez pas à me contacter si le sujet vous intéresse (voir ma page contact) ou si vous avez des questions sur la reconversion dans le domaine de l’aménagement paysager.
Vous avez apprécié?
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2 Responses
Merci pour cet article 🙂 j’avais envisagé de me reconvertir en tant que jardinier-paysagiste, mais le fait de reprendre tout un parcours de formation m’a freiné. Au final, être bénévole dans une association et m’occuper de mon propre jardin me convient bien mieux ! De très bons conseils dans cet article en tout cas.
Merci Marlène pour ton retour! Et je vois que tu as suivi une autre voie de reconversion ! Moi c’est l’inverse, pratiquer le yoga en amateur et jardiner en tant que professionnelle 😉